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Flexicurité : à quoi sert la gauche du PS ?

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publié le 21 janvier 2013 à 19h06

La flexicurité est la formule magique du social-libéralisme. Elle satisferait les attentes du patronat (la flexibilité) et celles des salariés (la sécurité). Promise par Nicolas Sarkozy en 2007 sous le nom de «sécurité sociale professionnelle», elle a refait son apparition dans le débat français avec la négociation entre patronat et syndicats qui a donné lieu à l'accord sur la «sécurisation du travail».

Elle comprend souvent trois éléments : la diminution des protections légales associées au contrat de travail et donc celle du coût du licenciement ; de fortes indemnités de chômage (90 % du salaire dans le programme de Nicolas Sarkozy) ; une politique d’activation associant formation et requalification avec des sanctions en cas de refus d’un emploi proposé.

On peut faire plusieurs critiques à la flexicurité. Elle n'est peut-être pas la solution miracle que certains prétendent. Considérer que le chômage provient des «rigidités» du marché du travail surestime les effets de ces dernières et néglige le rôle que pourraient jouer des politiques industrielles ou macroéconomiques dans la détermination du nombre et de la qualité des emplois. Même Nicolas Sarkozy ne promettait pas que sa sécurité sociale professionnelle supprimerait le chômage, «pas plus que la Sécurité sociale n'a supprimé la maladie».

Ensuite, la flexicurité n’est peut-être qu’un moyen simple de parvenir à la flexibilité tout court. Comme elle repose sur un équilibre instable entre des groupes sociaux