Menu
Libération
Analyse

Consommation électrique, le jus 2012

Article réservé aux abonnés
Le gestionnaire du réseau a détaillé, hier, le bilan de l’année, marquée par un pic en février et la stabilité pour les autres mois. Des données utiles pour la transition énergétique.
(Idé)
publié le 22 janvier 2013 à 20h36

Avec 489,8 terawattheures (1), la consommation d’électricité de l’année 2012 en France reflète la météo, l’activité économique et l’usage croissant d’appareils électroniques. C’est l’une des leçons du bilan, présenté hier par Dominique Maillard, le directeur de RTE (Réseau et transport d’électricité) qui gère le réseau de très haute tension et les interconnexions aux frontières. Ce bilan apporte de précieuses informations sur la transition énergétique.

L’impact majeur de la météo

Le système électrique français est de plus en plus climato-sensible. La consommation l'année dernière, si elle augmente de 10 tWh sur un an, diminue de 23 tWh sur deux ans. Des variations dont l'explication est d'abord climatologique. Les mois d'hiver 2010 furent très froids, ceux de 2011 très chauds (année record depuis un siècle). Et 2012, malgré une vague de froid en février, est «proche de la normale qu'il s'agisse des températures, des précipitations ou de l'ensoleillement», indique Météo France dans son bilan annuel.

Le contraste est croissant entre l’étiage estival - environ 30 gigawattheures (GW) une nuit d’août - et le pic hivernal. Le système, de plus en plus météo-sensible, réagit aux vagues de froid, en raison du chauffage électrique. Même si ce dernier est moins répandu que le gaz, il explique le pic historique de consommation du 8 février 2012, avec 102,1 GW appelés sur le réseau. Réduire cette sensibilité à la météo devient impératif pour optimiser les moyens de