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TRIBUNE

Salarié(e)s à temps partiel : une nette avancée

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par Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des droits des Femmes, porte-parole du gouvernement
publié le 23 janvier 2013 à 19h16

Il y a trois mois, lors d'une conférence organisée à Ouistreham, à quelques pas du Quai qui avait permis à Florence Aubenas d'illustrer mieux que jamais la précarité des journées de travail en miettes de milliers de femmes, nous prenions, avec Michel Sapin, ministre du Travail, l'engagement de faire du temps partiel subi un enjeu majeur de l'agenda social. Pour la première fois, l'accord sur la sécurisation de l'emploi signé le 11 janvier par les partenaires sociaux met au cœur de son dispositif les plus fragiles et les plus précaires, notamment ces femmes à temps partiel qui sont un rouage déterminant de notre économie et qui avaient été depuis vingt ans les oubliées de la sécurité de l'emploi. Oubliées de la loi Tepa. Angles morts de toutes les réformes de la formation professionnelle, de l'assurance chômage, de la Sécurité sociale.

Aujourd’hui, 3,7 millions de Françaises travaillent à temps partiel, soit un tiers de l’emploi féminin. C’est le résultat d’une évolution constante qui ne doit rien au hasard : les dispositifs d’allégements mis en œuvre à compter de 1992, et renforcés en 1996, ont conduit à une accélération brutale du recours au temps partiel, trop souvent subi. Avec la montée du chômage, la société française avait fini par accepter que, si les femmes voulaient entrer sur le marché du travail, elles le feraient dans ces conditions dégradées, avec des emplois au rabais. Le temps partiel explique pour moitié les inégalités professionnelles entre les femme