Menu
Libération
Décryptage

Pomme dépit à Wall Street

Article réservé aux abonnés
Alors que les ventes d’Apple continuent d’exploser, l’action souffre en Bourse. Le marché s’inquiète de l’absence de vision pour l’avenir.
Les prévisions de croissance sont à la baisse, avec un chiffre d’affaires qui ne grimperait «que» de 7% pour le trimestre prochain. (Photo Reuters)
publié le 24 janvier 2013 à 21h16

On pourrait appeler cela le paradoxe Apple. Ou comment la marque à la pomme vient d'annoncer des ventes records de ses produits pour le dernier trimestre… avant de voir aussitôt son titre dévisser en Bourse et perdre plus de 12% de sa valeur en moins de vingt-quatre heures, clôturant à son plus bas niveau depuis un an. Au point que l'ensemble de la presse américaine se demandait hier si c'en était désormais fini de la «magie Apple».

Que disent les chiffres ?

Comme le remarque le New York Times en première page, les résultats d'Apple «feraient envie à n'importe quelle entreprise». Le PDG, Tim Cook, qui a pris les rênes de la firme de Cupertino après le décès de Steve Jobs fin 2011, n'a pas manqué de parler de «chiffres extraordinaires et phénoménaux». Et de souligner par exemple que les ventes d'iPhone sur le dernier trimestre 2012 avaient augmenté de 29% par rapport à l'année précédente, et celles de l'iPad de 49%. Mais ce n'est pas ce que les marchés ont retenu.

Les investisseurs ont mis en avant un bénéfice net qui ne bouge pratiquement pas, à 13,1 milliards de dollars (9,8 milliards d'euros) sur un an, et surtout des prévisions de croissance à la baisse, avec un chiffre d'affaires qui pourrait ne grimper «que» de 7% pour le trimestre prochain. Là encore, cela satisferait pas mal de monde, mais Apple a habitué les analystes à des taux de croissance à deux chiffres depuis des années. «Il y a un ralentissement, qui, même