Les collines, la terre et le Palio. Sienne était jusqu'à présent l'incarnation de la sérénité citadine, du «bon gouvernement» et de la qualité de vie à la toscane. Mais le scandale qui frappe, depuis des mois, Monte dei Paschi di Siena (MPS), la banque locale, vient de connaître un nouveau soubresaut. Et l'affaire secoue durement les milieux d'affaires et le monde politique italiens.
Alors que l’établissement bancaire le plus vieux du monde était déjà sous perfusion de l’Etat et que les instances européennes avaient recommandé à MPS d’augmenter ses fonds propres, la presse a révélé que des transactions sur des produits dérivés auraient aggravé les pertes d’environ 220 millions d’euros. Ce qui porte le trou global à 2 milliards d’euros. L’opération sur ces produits, baptisée «Alexandria» remonterait à 2009 et aurait été conduite de conserve avec la banque japonaise Nomura. Ces manœuvres auraient été effectuées pour couvrir de précédentes pertes.
«faux». L'ennui, c'est que la nouvelle direction de MPS, appelée en renfort pour éviter le krach de la banque et menée par l'ancien patron d'Unicredit, Alessandro Profumo, n'aurait découvert qu'en octobre l'existence d'«Alexandria». «La nature véritable de certaines opérations […] n'est apparue que récemment», a fait savoir de son côté la Banque d'Italie, censée contrôler les établissements transalpins. Les anciens dirigeants de MPS «nous ont menti à plusieurs reprises»,a insisté, pour sa défe