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L'usine PSA d'Aulnay rouvre sous tension

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Les cadres appelés par le groupe pour renforcer l'effectif à Aulnay ont été abondamment hués à leur arrivée par les grévistes.
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publié le 28 janvier 2013 à 7h46
(mis à jour le 28 janvier 2013 à 14h13)

L’usine PSA Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois, à l’arrêt pendant dix jours, a rouvert lundi matin dans une ambiance tendue avec le renfort de plus de 200 cadres, mais sa chaîne de production a été immédiatement bloquée par les grévistes. La direction a décompté 180 grévistes, contre 400 selon la CGT, sur les 2 800 salariés de cette usine qui doit fermer en 2014 dans le cadre d’un plan de restructuration prévoyant la suppression de 8 000 emplois auxquels s’ajouteront 1 500 départs naturels non remplacés.

Au moment de la reprise du travail, les grévistes - en habits de ville - se sont rassemblés dans l'atelier montage derrière une banderole clamant «Non à la fermeture de PSA Aulnay !». Un cordon de sécurité les séparait d'une vingtaine de cadres extérieurs déployés en «observateurs» par la direction. Ils ont ensuite voté d'un seul homme la grève. Sur les lignes, par petites grappes, des salariés, majoritairement intérimaires, attendaient que la ligne fabriquant la Citroën C3 se mette en marche, en vain.

«Il y énormément d'absentéisme. Dans le seul atelier du montage, il y a entre 110 et 130 absents contre 50 un jour habituel, ce qui explique pourquoi on a du mal à tourner», a fait valoir une porte-parole de la direction. «Il y a des salariés qui n'ont pas eu envie de venir. Ils ont choisi cette solution pour ne pas casser la grève», a pour sa part jugé Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, qui avait appelé à la grève le 16 janvier, dénonçant