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Libération
Récit

Blackberry joue son va-tout pour ne pas rester sur la touche

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Distancé par Apple et Google, le canadien a présenté hier un système d’exploitation et deux téléphones dotés de nouvelles fonctions multimédias.
Né en 1972. Dernier album paru: Raiden (Gallimard). (Illustration Loïc Sécheresse)
publié le 30 janvier 2013 à 22h36

Dans le petit monde des géants de la téléphonie vivant au rythme de lancements planétaires, c’était hier le jour de Blackberry. Distancé par l’iPhone d’Apple et l’Android de Google, le fabricant canadien RIM à l’origine, en 1999, des premiers smartphones capables de recevoir et d’envoyer des mails, jouait très gros avec la présentation de «BB10», son nouveau système d’exploitation. Un quitte ou double pour ce pionnier technologique dont la part de marché s’est écroulée ces derniers mois, au point de ne plus représenter que 1,1% des ventes de smartphones outre-Atlantique au dernier trimestre 2012.

Costume gris austère et petites lunettes cerclées d'or, le nouveau PDG allemand, Thorsten Heins, a tenté durant une heure et demi, depuis New York, de convaincre que l'heure de la reconquête avait sonné pour RIM, qui abandonne au passage son nom pour adopter celui de ses téléphones et se rebaptiser «Blackberry». «Dire qu'on a réinventé cette entreprise n'est pas suffisant, a-t-il expliqué. C'est un jour nouveau pour nous.»

Multimédia. Pour l'occasion, la «mûre» n'a pas lésiné sur les moyens : show décalqué des grands-messes d'Apple, retransmis en simultané à Toronto, Londres, Paris, Johannesburg, Dubaï et New Delhi, apparition sur scène de la chanteuse Alicia Keys, campagne publicitaire massive et mobilisation de 200 opérateurs dans le monde… Tout a été organisé en très grand pour le lancement de ce système d'exploitation repensé de fond en comble et