On le croyait enterré : il remonte à la surface. Le sulfureux dossier du gaz de schiste a été rouvert jeudi par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) qui a donné son feu vert pour «évaluer les techniques d'extraction alternatives à la fracturation hydraulique», interdite en France depuis juillet 2011. Chargés du rapport ? Le député (PS) Christian Bataille, spécialiste du nucléaire ; le sénateur (UMP) Jean-Claude Lenoir, cadre d'EDF. Ils estiment (comme beaucoup à «tous les niveaux du pouvoir», selon Lenoir) «précipitée» la loi de 2011. Et ferraillent contre «l'osbcurantisme» d'un moratoire qui interdit de «s'intéresser aux ressources de notre sous-sol». Le ton est donné…
L'Opecst est-il le lieu où «les lobbys sont omniprésents», voire un «repaire de scientistes», comme l'assurent Michèle Rivasi et Denis Baupin, d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) ? «Un lieu où les élus prennent leurs responsabilités et dont les rapports ont toujours fait autorité», élude Lenoir.
Le gouvernement louvoie-t-il ?
Les députés de l'Opecst surfent sur les ambiguïtés de l'exécutif. «Il n'y a pas eu de synchronisation, mais le bon sens l'a emporté», souffle Lenoir. Dès le 22 août, Jean-Marc Ayrault se dit «favorable à un débat public» sur «les solutions non polluantes». Le 15 septembre, François Hollande rejette sept «demandes de permis»