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Analyse

Des nuages sociaux à l’horizon pour l’exécutif

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Avec un agenda qui s’annonce d’ores et déjà chargé, l’embellie sera sans doute de courte durée.
publié le 3 février 2013 à 22h16

L'éclaircie politique pourrait être de courte durée pour Hollande. Sur le front du chômage, tout d'abord, les statistiques de Pôle Emploi vont continuer à rappeler, chaque fin de mois, au gouvernement et à l'opinion publique, que la crise sociale est loin d'être terminée. Après un mois de décembre qui a vu le nombre de chômeurs en catégorie A (sans activité) étonnamment stagner, pour se stabiliser à 3 132 900 (+10% sur un an), tout indique que la hausse devrait reprendre en 2013. Selon l'Unedic, leur nombre devrait ainsi augmenter de 185 500 d'ici à la fin de l'année, et le taux de chômage frôler les 11% dès cet été.

En cause : la croissance, qui elle aussi devrait donner du souci à l'exécutif. Car si Bercy fait encore mine de croire que l'activité pourrait progresser de 0,8% cette année, les instituts de prévision - mais aussi le FMI et la Commission européenne - ne prévoient plus qu'entre 0,1% et 0,4%. Ce qui devrait conduire le gouvernement à diviser par deux sa prévision de croissance. Soit à la fin du mois, soit au plus tard fin mars, lors de la mise à jour de son «programme de stabilité» pluriannuel auprès de la Commission européenne. La conséquence directe est qu'il faudra trouver quelque 5 milliards d'euros supplémentaires pour respecter l'objectif de 3% de déficit public à la fin de l'année, ou accepter un ajustement du calendrier de retour à l'équilibre, comme commence à le suggérer subtilement la Commission.

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