C’était la journée de la toute dernière ligne droite. Celle où les candidats à la reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen (Seine-Maritime), pouvaient encore faire état de leurs propositions concernant ce site menacé de fermeture depuis la faillite, en 2011, de la maison mère basée en Suisse. Hier, les 470 salariés de Petroplus ont patienté jusqu’à la dernière seconde. A 18 heures précise, ils connaissaient enfin les noms des candidats. Certes, ces derniers étaient finalement cinq, et non trois comme le voulait la rumeur. Mais les employés devront encore vivre dans le stress de l’incertitude.
C'est désormais le début d'un nouvel épisode. Les offres existent. Encore faudrait-il qu'elles soient viables. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, considérait hier soir que «deux d'entre elles paraissent sérieuses et financées. Il s'agit de l'investisseur suisse Terrae et de l'énergéticien égyptien Arabiyya Lel Istithmaraat».
Coup de théâtre. Deux noms que viennent de découvrir les salariés de Petroplus. Jusqu'à lundi soir, entre espoir et résignation, ces derniers évoquaient ceux de trois autres repreneurs : l'hypothèse la plus crédible demeurait celle de NetOil, basé à Dubaï et contrôlé par l'homme d'affaires libano-américain Roger Tamraz, même si, vendredi, des sources concordantes à Paris avaient estimé que celle-ci était loin du compte sur le plan financier… La piste libyenne, qui avait les faveurs du ministre du