Menu
Libération

L’Irlande reprend sa dette entre ses mains

Article réservé aux abonnés
Finance. Dublin a obtenu un allongement de la durée de ses remboursements et une baisse des taux.
publié le 7 février 2013 à 22h06

«Un pas historique sur le chemin du redressement économique de l'Irlande», selon Enda Kenny, le Premier ministre ? Ou un premier pas, «timide, et marginal, dont il est encore difficile de mesurer l'ampleur», comme le confie Brian Lucey, professeur d'économie à Trinity College de Dublin, vers le rétablissement de la souveraineté économique du pays ?

Souplesse. Une certitude : l'Irlande a scellé un accord à l'arraché, obtenu hier matin au Parlement. Et obtient la transformation de 28 milliards d'euros de prêts accordés par la BCE (les promissory notes) en obligations à long terme. Ce qui donnera plus de souplesse au gouvernement, qui pourra rallonger la durée de remboursement (jusqu'à 40 ans, soit 2053) et bénéficier d'une baisse des taux d'intérêt (3% contre 8% auparavant).

Comment Dublin s'y est-il pris ? Il a voté dans la nuit de jeudi la liquidation des actifs pourris d'Anglo Irish Bank et leur transfert dans une structure de défaisance (la Nama). L'Etat l'avait renfloué, avec d'autres banques, à hauteur de 64 milliards, ce qui avait notamment précipité le recours à la troïka (FMI, UE, BCE) en 2010, via un plan de sauvetage de 85 milliards… Cela fait dix-huit mois que Dublin négociait avec la BCE pour trouver un deal dont le patron de la banque centrale, Mario Draghi a, hier, «pris note»…

Un accord symboliquement - et financièrement - d'importance pour l'Irlande, dont l'endettement pèsera 120% du PIB en 2013. Mais aussi pou