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Un pont d’or pour la Roumanie et la Bulgarie

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Débuté en 2007, l’ouvrage reliant Calafat à Vidin devrait être enfin mis en service au printemps grâce aux fonds de cohésion de Bruxelles.
publié le 8 février 2013 à 22h31

«On pourrait l'appeler le pont Europe», sourit Ion Prioteasa. Le président du conseil départemental de Dolj, au sud de la Roumanie, en est persuadé : sans l'argent de Bruxelles, le pont Vidin-Calafat, qui enjambe le Danube pour relier la Roumanie et la Bulgarie, n'aurait pas pu être achevé. Après deux jours de marchandage sur le budget (lire ci-contre), les pays de l'Est ont sauvé les meubles. Le montant des «fonds de cohésion» a été légèrement regonflé. Cette enveloppe d'environ 325 milliards d'euros sur sept ans, qui pèse pour un tiers du budget communautaire, sert à remettre à niveau les régions les plus pauvres de l'Union européenne.

Le chantier du deuxième pont reliant la Roumanie et la Bulgarie stagnait depuis près de vingt ans. Les deux pays, qui partagent une frontière fluviale de plus de 450 km, n’avaient pas réussi à s’entendre sur un emplacement. Le dossier fut oublié jusqu’en 2000, quand Sofia et Bucarest devinrent candidats à l’UE. A l’époque, il refait surface en raison des bombardements de l’Otan sur la Serbie voisine, qui avaient détruit plusieurs ponts sur le fleuve. Un premier accord est signé en 2000, mais les travaux ne débutent qu’en 2007, année de l’adhésion de Sofia et Bucarest à l’UE. Le pont aurait dû être terminé en 2010, mais des problèmes techniques, les infernales bureaucraties des deux pays et la météo ont retardé la construction.

«Retard». Réalisée par une société espagnole, l'infrastructure