Eté 2020, le feu ravage la forêt. Un essaim de drones traverse la fumée transmettant des informations aux pompiers : terrain, chaleur, force et direction du vent… A dix kilomètres de là, un miniaéronef télécommandé inspecte l’état de lignes électriques. En contrebas, un autre surveille le trafic autoroutier.
D’ici à quelques années, ces scènes qui semblent sortir d’un film de science-fiction pourraient être courantes. L’usage militaire des drones est connu. Mais c’est bientôt pour des usages professionnels qu’ils vont se développer. Depuis avril 2012, une réglementation de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) les autorise à voler dans l’espace aérien français.
Pilote. Les conditions restent strictes : il faut prouver que toutes les mesures ont été prises pour protéger les personnes au sol. Plus le drone est petit et reste proche du pilote, plus l'autorisation est simple à obtenir. François Baffou, directeur du pôle Bordeaux Technowest dédié à ces engins en est sûr : un vaste marché s'ouvre. «Bientôt, les petits drones civils seront utilisés pour inspecter les réseaux d'électricité, les rails, les ouvrages d'art, les côtes, dans l'agriculture, pour inspecter les sites industriels ou pour prévenir les mouvements de foule», énumère t-il. Car ces aéronefs télécommandés ont un avantage : leur coût, de 10 000 à 50 000 euros, contre 1 000 euros l'heure d'hélicoptère. «Des missions de cartographie, de surveillance ou de p