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Libération

La filière de la viande à hue et à dia

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Un abattoir roumain, une usine luxembourgeoise, un trader chypriote… Le circuit est complexe.
(Idé)
publié le 10 février 2013 à 22h26
(mis à jour le 11 février 2013 à 10h07)

Tous aux abris ! C’est la panique dans les rayons surgelés, où l’on craint les lasagnes garnies au canasson. Auchan, Casino, Carrefour, Cora, Monoprix et Picard ont retiré ce week-end les produits de Findus et de son sous-traitant Comigel : lasagnes, cannellonis, spaghettis bolognaise, moussakas et hachis Parmentier commercialisés sous la marque Findus ou celle des distributeurs. Et le gouvernement a convoqué ce soir les professionnels de la filière afin d’y voir clair.

Pas évident. Car, selon le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, le circuit est complexe. Comigel, le sous-traitant basé à Metz (Moselle) qui a fabriqué les lasagnes, a son usine au Luxembourg. Son fournisseur est le groupe français Poujol, holding de la société Spanghero. Qui «a acquis la viande surgelée auprès d'un trader chypriote, qui avait sous-traité la commande à un trader situé aux Pays-Bas, ce dernier s'étant fourni auprès d'un abattoir et d'un atelier de découpe situés en Roumanie», a expliqué Hamon.

«Berné». Vous suivez ? Reprenez un peu de lasagnes, car ce n'est pas fini. Spanghero affirme avoir acheté du bœuf «origine Europe». Pour Barthélémy Aguerre, son président, le responsable est l'abattoir :«Bien sûr, [c'est] l'abattoir roumain ou l'opérateur qui a mis [l'étiquette bœuf], a-t-il expliqué sur France 2. Je ne sais pas si c'est l'abattoir ou s'il y a encore un autre intermédiaire.» Bigre ! En Roumanie, les prof