Pierre Moscovici, interrogé mercredi à la sortie du Conseil des ministres sur les prévisions économiques pour 2013, a ouvert la voie à une possible révision du chiffre de croissance (0,8%) mais aussi pour la première fois de l’objectif de réduction du déficit public à 3% du PIB.
«Nous pourrons le cas échéant si c'est nécessaire réévaluer, réexaminer, ces différents objectifs», aussi bien en ce qui concerne la croissance que la réduction du déficit public, a affirmé le ministre de l'Economie, juste après avoir assuré que ces objectifs étaient pour l'instant «maintenus». «Nous savons qu'ils sont difficiles, c'est l'évidence», a aussi dit Pierre Moscovici.
Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a reconnu mercredi matin que ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013 serait «très difficile», comme l'estime la Cour des comptes dans son rapport annuel, mais il a réaffirmé que cet objectif était maintenu. «Ce sera effectivement très difficile. La probabilité d'atteindre cet objectif s'est amenuisée au fur et à mesure que la croissance pâlissait, non seulement en France mais plus généralement dans la zone euro et dans le monde», a déclaré Cahuzac sur France Inter. «Pour autant, on en reste là», avait-il alors ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a de son côté jugé «probable» que la France ne tienne pas son objectif de réduction du déficit à 3% du PIB en 2013 conformément à ses engagements eu