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Moscovici ouvre la porte à une révision de l'objectif des 3%

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Jérôme Cahuzac avait reconnu dans la matinée que ramener le déficit public sous cette barre en 2013 serait «très difficile», et Laurent Fabius avait même jugé «probable» que ce ne soit pas le cas.
Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, dans la cour de l'Elysée à Paris le 6 février 2013. (Photo Bertrand Langlois. AFP)
par AFP
publié le 13 février 2013 à 9h08
(mis à jour le 13 février 2013 à 11h51)

Pierre Moscovici, interrogé mercredi à la sortie du Conseil des ministres sur les prévisions économiques pour 2013, a ouvert la voie à une possible révision du chiffre de croissance (0,8%) mais aussi pour la première fois de l’objectif de réduction du déficit public à 3% du PIB.

«Nous pourrons le cas échéant si c'est nécessaire réévaluer, réexaminer, ces différents objectifs», aussi bien en ce qui concerne la croissance que la réduction du déficit public, a affirmé le ministre de l'Economie, juste après avoir assuré que ces objectifs étaient pour l'instant «maintenus». «Nous savons qu'ils sont difficiles, c'est l'évidence», a aussi dit Pierre Moscovici.

Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a reconnu mercredi matin que ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013 serait «très difficile», comme l'estime la Cour des comptes dans son rapport annuel, mais il a réaffirmé que cet objectif était maintenu. «Ce sera effectivement très difficile. La probabilité d'atteindre cet objectif s'est amenuisée au fur et à mesure que la croissance pâlissait, non seulement en France mais plus généralement dans la zone euro et dans le monde», a déclaré Cahuzac sur France Inter. «Pour autant, on en reste là», avait-il alors ajouté.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a de son côté jugé «probable» que la France ne tienne pas son objectif de réduction du déficit à 3% du PIB en 2013 conformément à ses engagements eu