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Libération
portrait

Muriel Pernin. Attelée aux Atelières

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Cette ex-journaliste «de gauche» dirige Les Atelières, maison de confection de lingerie soutenue par le repreneur de Lejaby.
publié le 13 février 2013 à 19h36

Elle aussi est petite et menue, le teint diaphane, les cheveux blond roux et les yeux verts. Patronne, elle l'est également. Femme dans un monde d'hommes. Et âgée d'une cinquantaine d'années. Mais les ressemblances s'arrêtent là. Contrairement à Laurence Parisot, Muriel Pernin n'est pas coiffée à la garçonne : «J'ai des cheveux très très longs, jusqu'aux genoux.» Et elle ne s'habille pas chez les grands couturiers, mais coud ses vêtements elle-même. Se sent-elle des affinités avec la patronne du Medef ? «Je ne la connais pas bien, répond-elle. Mais je suis toujours attentive au parcours des femmes qui se mettent en avant car elles servent les autres.»

La première fois qu'on a vu Muriel Pernin, c'était le 14 janvier. Son entreprise, Les Atelières, démarrait officiellement la fabrication de lingerie de luxe. Zahia, l'ex-call girl n'avait pas encore annoncé qu'elle leur confiait la confection du haut de gamme de sa marque, mais les journalistes se bousculaient déjà au milieu des machines à coudre. A un moment, les vingt-six salariés se sont rassemblés. Un livreur est arrivé avec un gros bouquet de tulipes. Muriel Pernin est sortie de son bureau. Elle s'est adressée à la petite foule. Le moment était solennel mais sa voix, curieusement étale, n'a pas tremblé. «Le deuxième chapitre de notre existence va être difficile. A la fin de l'année, on sera morts ou vivants», a-t-elle déclaré.

Le premier chapitre, c'était en janvier 2012, quand elle a appr