Il était midi, hier, devant l'agence Pôle Emploi de Nantes-Est. Un chômeur en fin de droits de 43 ans s'est aspergé d'essence, a couru vers l'agence et s'est immolé par le feu. Il est décédé avant l'arrivée des pompiers malgré les tentatives du vigile et des policiers présents pour éteindre les flammes avec une couverture et un extincteur. «On n'a rien pu faire», déclare Philippe Cussac, directeur départemental de la sécurité publique. Il s'agit d'un «drame effroyable», a réagi le ministre du Travail, Michel Sapin, qui était attendu hier soir à Nantes.
Lundi, l'agence avait signifié à ce chômeur algérien, marié et sans enfants, un rejet de ses droits alors qu'il estimait avoir travaillé suffisamment d'heures. Il avait alors envoyé un mail à plusieurs médias locaux annonçant son intention de passer à l'acte dans la semaine devant son agence de Nantes-Est. Il revient mardi. Celle-ci est fermée. Il téléphone, dit qu'il a avalé des médicaments. Les pompiers se rendent chez lui. Il n'avait rien pris. Puis il prévient à nouveau Pôle Emploi et déclare qu'il va venir se suicider. L'organisme indique l'avoir «immédiatement recontacté» pour «rechercher avec lui les solutions possibles», et avoir alerté les pompiers et forces de l'ordre. «On a pris ces menaces au sérieux», explique Philippe Cussac, qui avait dépêché des policiers devant l'agence.
Pour le maire PS de Nantes, Patrick Rimbert, «ce drame souligne le désarroi dans lequel la cri