Circulez, il n'y a rien à voir. Après une enquête de plusieurs jours, les officiels roumains affirment qu'aucun abattoir local n'a exporté de viande hachée de bœuf en France. «Comme nous n'avons pas exporté du bœuf, les sociétés françaises ne peuvent pas dire en avoir importé de Roumanie», explique un officiel. «A un moment donné, quand l'entreprise roumaine a exporté de la viande de cheval, quelqu'un entre ici et la France a changé les étiquettes», présume Dragos Frumosu, le président du syndicat de l'industrie alimentaire. «Pour nous, cette affaire est close, le coupable est ailleurs et il doit payer», conclut le Premier ministre, Victor Ponta.
«Furieux». Les Roumains sont d'autant plus remontés qu'ils se sentent les mal-aimés du continent. «Il y a, depuis un moment, un certain agacement envers plusieurs pays de l'Europe de l'Ouest», confirme le politologue Andrei Taranu. La faute aux humoristes français, au retard de l'entrée du pays dans l'espace Schengen et aux Britanniques qui veulent prolonger les restrictions sur le marché du travail au-delà de 2014 pour les ressortissants roumains.
C'est pour tout cela que la réaction du Premier ministre, qui s'est déclaré «furieux» des allégations portées contre les abattoirs roumains depuis quelques jours, a été plutôt bien reçue par l'opinion. «Ce n'est pas parce que nous sommes aux frontières de l'Europe que nous devons toujours accepter le blâm