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Lasagnes au cheval : arrestations, tests ADN et soupçons

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Le ministre de la Consommation affirme que l'entreprise revendait comme viande de boeuf de la viande chevaline, en connaissance de cause.
La chaîne de production de steaks hachés de l'usine Spanghero de Castelnaudary le 23 juin 2011 (Photo Remy Gabalda. AFP)
par AFP
publié le 14 février 2013 à 17h36
(mis à jour le 14 février 2013 à 23h31)

La société agroalimentaire française Spanghero savait qu'elle revendait comme viande de bœuf de la viande chevaline qui lui était arrivée avec l'étiquette douanière correspondante, a affirmé jeudi le ministre de la consommation Benoît Hamon. Spanghero s'est rendu coupable d'une «tromperie économique» et sera poursuivi, a-t-il ajouté, en promettant «d'assainir la filière». Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a précisé que l'agrément sanitaire de la société était suspendu avec effet immédiat.

L'entreprise Spanghero a démenti les accusations des ministres et réaffirmé qu'elle pensait vendre du bœuf.

S'agissant de la société Comigel, qui a fabriqué les fameuses lasagnes, le ministre a reconnu qu'elle avait été bernée. «Il s'agissait pour Comigel de la viande de bœuf», a indiqué Hamon. Cependant, aux yeux du ministre, cette PME française s'est rendue coupable de «deux négligences en omettant des contrôles qu'elle aurait dû opérer dans son usine luxembourgeoise». «D'une part, l'étiquette n'était pas conforme à la législation française» puisqu'elle ne précisait que «viande origine UE» alors qu'elle aurait dû donner l'origine géographique précise du lieu d'élevage et d'abattage, a expliqué le ministre.

D'autre part, lors de la décongélation, elle aurait dû se rendre compte que la viande n'était pas de la même couleur que le bœuf. Selon Benoît Hamon, «ce trafic durait depuis plusieurs mois» et a porté sur plus de