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Libération

Le ciel américain de nouveau à la noce

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publié le 14 février 2013 à 22h33

C’est certainement le dernier grand mariage avant un moment dans le ciel américain. Après des mois de suspense, American Airlines et US Airways ont fêté hier la Saint-Valentin en officialisant leur union pour créer la première compagnie aérienne mondiale. Le nouveau groupe, qui pèsera 11 milliards de dollars (8,2 milliards d’euros) en Bourse, gardera le nom d’American Airlines.

Le mariage, qui doit encore être approuvé par les autorités fédérales, marque la fin d’un cycle de consolidation qui avait commencé après les attentats du 11 Septembre. Face au ralentissement du trafic, le secteur aérien américain avait enchaîné restructurations et fusions, dont la dernière en date entre United et Continental Airlines. American Airlines avait longtemps résisté, avant de se résigner, en novembre 2011, à utiliser le fameux «chapter 11» qui protège des faillites : la compagnie avait cumulé 12 milliards de dollars de pertes en une décennie. Quelques mois plus tard, US Airways, elle aussi en difficulté, avait commencé à courtiser American Airlines. Selon l’accord annoncé hier, c’est Doug Parker, PDG d’US Airways et grand artisan de la fusion, qui prendrait la tête du nouveau groupe, après avoir convaincu les créanciers d’American Airlines que la meilleure façon de sortir de la banqueroute était de s’unir. Le patron d’American, Tom Horton, en deviendrait le président durant une période d’un an.

«C'était la seule solution, expliquait, hier, Bob Crandall, ancien PDG d'American Airlines