Le constructeur automobile Renault, qui a vu ses bénéfices fondre tout en se maintenant dans le vert en 2012, a annoncé jeudi un geste de son PDG Carlos Ghosn sur sa rémunération afin de faciliter la signature d'un accord de compétitivité sur ses sites français. Le conseil d'administration du groupe a validé mercredi soir le report de 30% de la part variable de la rémunération de Carlos Ghosn «de l'année 2012 au 31 décembre 2016», si cet accord devait être signé par les partenaires sociaux.
Selon le constructeur, le paiement de cette somme sera conditionné «à l'exécution, par Renault, de l'ensemble de ses engagements dans le cadre de l'accord», c'est-à-dire ne pas fermer d'usine en France, leur assurer un certain volume de fabrication et ne pas faire de plan social. En 2011, la part variable du salaire de Carlos Ghosn en tant que PDG de Renault était de 1,59 million d'euros et la part fixe de 1,23 million. Carlos Ghosn reçoit aussi une rémunération substantielle en sa qualité de patron de Nissan.
Le gouvernement avait estimé ces dernières semaines qu’il devrait réduire sa rémunération, en contrepartie du gel des salaires prévu dans l’accord de compétitivité au sein du groupe, pour lequel les négociations patinent. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a relativisé jeudi la portée du geste consenti, moins important à ses yeux que les eng