Renault résiste à la crise mais veut plus que jamais réduire ses coûts. Le constructeur a dévoilé hier des résultats 2012 en baisse, mais solides : 1,7 milliard d’euros de résultat net, une division automobile à l’équilibre, et 600 millions de cash généré. Renault n’a plus la moindre dette (une première depuis 1999 !), et dispose même d’un bas de laine de 1,5 milliard d’euros.
Mais cette saine gestion ne remet pas en cause l'accord de compétitivité (gel des salaires, hausse du temps de travail…), assorti de 7 500 suppressions d'emplois, que Renault veut faire signer à ses syndicats français. «On ne peut pas attendre de saigner pour réagir», a justifié dans le Monde le PDG, Carlos Ghosn. L'objectif : baisser les coûts (300 euros par voiture) des usines françaises, les plus chères d'Europe. Victime de la baisse des ventes sur le continent et des délocalisations de l'ère Carlos Ghosn, la production tricolore de Renault s'est écroulée de 58% en sept ans (530 000 véhicules l'an dernier), au point de menacer la survie de plusieurs sites.
Pari. Ghosn semble en passe de réussir son pari. La CGC et la CFDT ont accueilli favorablement, cette semaine, les avancées de la direction. «On est en train de converger. On a commencé la rédaction et l'examen du projet d'accord», s'est félicité, hier, le directeur des opérations France de Renault, Gérard Leclerc. Reste à savoir si la séance de négociation de mardi permettra de conclu