Le coprésident du groupe écologiste au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit, déplore dans un entretien au Monde «l'erreur» du président François Hollande qui n'aurait, selon lui, pas dû qualifier le compromis sur le budget européen de «bon compromis».
«Je crois que François Hollande a fait une erreur en disant que c'était un bon compromis. C'est un mauvais compromis», juge Daniel Cohn-Bendit dans l'édition du Monde datée de samedi. Avant de nuancer : «Le problème, c'est de savoir si un autre compromis était possible. Je l'ignore.»
Selon le député européen, «ce budget est rétrograde, conservateur, et perpétue les erreurs des budgets européens sans vision de l'Europe. Il ne correspond pas à la nécessité de relancer l'économie par l'Europe». «Il faut passer à une autre forme de budget européen, fondé sur des ressources propres, sur un impôt européen, et non plus sur des contributions nationales. Ces dernières donnent le pouvoir à l'égoïsme national et non à une vision européenne», regrette cette figure de proue de mai 68.
Interrogé sur la qualité des relations franco-allemandes, il les juge «normales». François Hollande n'est, selon lui, pas isolé. «Il fait ce qu'il a pu, et il a vu qu'il ne pouvait pas grand chose».
Son «erreur»