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Des salariés de PSA fuient le conflit d’Aulnay

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Social . Face au climat délétère, un dispositif a été voté pour muter temporairement les non-grévistes à Poissy.
publié le 15 février 2013 à 22h16

La grève à l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) s'envenime. Fait exceptionnel, le comité central d'entreprise de PSA a voté vendredi, à 18 voix contre 2 (celles de la CGT), un dispositif qui permet aux salariés du site d'être temporairement mutés à l'usine de Poissy (Yvelines) pour échapper à la «violence». Ce dispositif a été mis en place à la demande de plusieurs syndicats, indignés par la grève lancée par la CGT (28% des voix à Aulnay), rejointe par SUD (10%) et la CFDT locale (4%). Signe de l'ambiance délétère, 300 salariés d'Aulnay (sur 2 800) se sont déclarés candidats au départ en deux jours.

Urine. L'usine, qui va fermer fin 2014, est paralysée depuis près d'un mois par les grévistes (300 selon la direction, 500 selon la CGT), qui réclament un report de la fermeture et «un CDI pour tous». PSA et les syndicats qui ne participent pas au mouvement dénoncent des actes de «sabotage», de «violence», et d'«intimidation» envers les salariés qui veulent travailler : jets de boulons ou d'œufs, cadres pris en chasse dans les ateliers, agression d'un huissier (une procédure judiciaire a été ouverte), fils électriques coupés, bouteilles d'urine vidées sur des non-grévistes, crachats, huées.

La tension est encore montée d'un cran mercredi, lorsque des grévistes armés de bâtons ont fait irruption lors d'une séance du CE, et qu'un extincteur a été jeté à travers la vitre d'une pièce où se