Le scandale des plats au bourrin n'a pas encore refroidi que la Commission européenne a annoncé jeudi, en pleine tourmente, qu'elle autorisait la réintroduction de farines animales - issues de porcs et de poulets - pour les élevages de poissons. Une décision prise en juillet 2012, mais annoncée cette semaine. Ce qui «tombe mal», a réagi le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot. «Faut-il avoir le sens politique d'une huître, renchérit dans un communiqué la députée européenne Isabelle Thomas (PS), pour abîmer ainsi la perception que se font de l'Europe les citoyens ? Nous demandons à la Commission de revenir immédiatement sur cette décision.»
«Attention, il faut éviter toute confusion, prévient Jean-Louis Peyraud, directeur de recherches à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique). Il ne s'agit en aucun cas des farines animales des années 90, mais de protéines animales transformées [PAT].» Les PAT sont constituées du cinquième quartier de l'animal, «c'est-à-dire les plumes, le sang, les os, le gras, les pattes… Le tout issu d'animaux propres à la consommation humaine».
«Étanchéité». Même si elles sont d'un autre genre, les farines animales sont à jamais liées au scandale de la vache folle et leur utilisation pour les ruminants (bœuf, mouton, chèvre, vache, etc.) a été interdite dans l'UE en 1994 et en 2001 pour l'ensemble de l'alimentation animale. Seuls les a