Le G20, qui a lâché un peu de lest sur la rigueur budgétaire lors de sa réunion de samedi à Moscou, va «permettre de ne pas ajouter l'austérité à la récession», a déclaré le ministre français des Finances Pierre Moscovici. «C'est un message qui est parfaitement cohérent avec notre approche», a-t-il affirmé au terme d'une réunion de deux jours avec ses homologues des principaux pays riches et émergents.
Le gouvernement français vient d’admettre qu’il ne pourra pas, en raison de la dégradation économique, ramener le déficit public de la France à 3% du produit intérieur brut (PIB) à la fin de l’année comme il s’y était engagé.
Le G20 a, de son côté, mis l'accent sur des «stratégies budgétaires de moyen terme crédibles» plutôt que sur des objectifs chiffrés et des échéances précises à court terme, comme il l'avait fait jusque récemment.
«La prise en compte de la situation économique doit nous permettre de ne pas ajouter l'austérité à la récession», a estimé le ministre, «tout en conservant une orientation de moyen terme qui soit ancrée dans le sérieux». Pierre Moscovici a réitéré que la France était engagée dans un dialogue avec la Commission européenne, qui présentera ses nouvelles prévisions de croissance et de déficit public le 22 février.
En cas d'«écart» avec les engagements, «en toute hypothèse, l'effort structurel doit lui être intégralement respecté» et «l'objectif à moyen terme, c'est-à-dire le retour à l'éq