Au rez-de-chaussée, un café et une salle de jeux pour enfants. A l'étage, un open space dont les murs blancs et les meubles en bois rappellent une publicité pour un vendeur de meubles suédois. Sur le sol, des mots-clés peints, en anglais et en coréen : créativité, utopie, égalité. En plein quartier des musées de Paju, ville située à une trentaine de kilomètres de Séoul, on se croirait dans une start-up américaine ou une galerie d'art. Pourtant, JenniferSoft est une petite entreprise spécialisée dans l'optimisation des performances réseau. Pas très glamour. Samsung, Hyundai, Toyota ou encore la Deutsche Bank comptent parmi ses clients.
Si cette société fait beaucoup parler d’elle en Corée du Sud, c’est parce qu’elle propose à ses 26 employés des conditions de travail bien plus favorables que celles de la plupart des entreprises du pays. Yun-hee, directrice-adjointe du marketing, y travaille depuis sept ans. Elle arrive le matin à 10 h 30 et repart à 18 heures. Il y a trois ans, elle a bénéficié d’un congé maternité en bonne et due forme. Aujourd’hui, il lui arrive d’amener sa fille de 3 ans au bureau. Horaires flexibles, semaine de cinq jours, possibilité de télétravail, et entre quatre semaines et deux mois de congés par an selon l’ancienneté : des avantages uniques au pays du matin calme, où passer ses soirées et ses week-ends au bureau est bien vu.
Avec 2090 heures par an, c'est le deuxième pays au monde où l'on travaille le plus, juste derrière le Mexique. Et la ma