Menu
Libération
enquête

Le Furet, liseur de bonne aventure

Article réservé aux abonnés
EcoFuturdossier
Institution du Nord, Ce vendeur de produits culturels lillois part à la conquête de l’Hexagone. Sur un marché fragilisé, il fait le pari de mettre en avant l’objet livre.
Le Furet du Nord à Englos (Nord) en janvier 2013. (P. Huguen. AFP)
par Marie Rivier
publié le 17 février 2013 à 19h56
(mis à jour le 20 février 2013 à 8h27)

Le fu-quoi ? Connaît pas.» C'est la réponse courante lorsqu'on entend parler du Furet du Nord. Normal : jusqu'en 2011, cette enseigne de biens culturels (livres, vidéos, musique, jeux vidéo) se cantonnait au Nord - Pas-de-Calais, son fief historique. Mais aujourd'hui, l'entreprise basée à Lille affiche des ambitions nationales, et s'en tire bien sur un marché fragilisé par la dématérialisation des biens culturels et le recul des ventes de l'électronique grand public. Alors que les Virgin Megastores ont été placés en redressement judiciaire le 14 janvier, et que la Fnac se repositionne façon Darty branché en vendant des aspirateurs et des machines à café haut-de-gamme pour survivre, le modeste Furet a vu son chiffre d'affaires grimper de 14% entre 2008 et 2012. Avec une dizaine de magasins, ses ventes ont atteint 88,5 millions d'euros l'an dernier. On est loin de la Fnac qui affichait encore 4 milliards de chiffre d'affaires en 2012, avec ses 80 lieux de vente en France et à l'étranger. Mais là où la filiale de PPR ferme magasin après magasin et licencie (510 suppressions de postes annoncées l'an dernier), l'enseigne nordiste a ouvert quatre nouvelles boutiques depuis trois ans, dont deux en Ile-de-France. De fait, Le Furet se présente comme une affaire «rentable»; mais, en bonne entreprise nordiste, garde le secret sur ses chiffres… Fa