C'est une rencontre à l'initiative de la bibliothèque Oscar-Wilde, dans le XXe arrondissement de Paris. Il y est question, ce samedi de février, du monde du travail dans le théâtre contemporain. On y parle d'entretien d'embauche, d'un mur qui se construit, d'un patron qui se jette par la fenêtre, de licenciements, du cloisonnement des services… Cette lecture a pour titre «Au boulot !»
Le théâtre précède parfois nos réalités quotidiennes. Souvent, il les accompagne. Dans Top Dogs, d'Urs Widmer, un certain Chariéras raconte qu'il a dû «licencier des collaborateurs» : «En 1992, nous avons supprimé plus de 1 000 postes. Des gens bien qui, pour la plupart, faisaient partie de l'équipe depuis plusieurs années. C'est un vrai problème humain, ce genre de choses. Mais ça fait partie du profil demandé à un cadre : savoir cacher ses sentiments.»
Les bibliothécaires vont et viennent, déplacent les chaises, s'interpellent. Le public est bouche bée. Dans la Hauteur à laquelle volent les oiseaux (Oriza Hirata), Matsubayashi l'affirme : «La qualité, pour notre usine, ça vient avant tout. On ne va pas leur demander de bâcler le travail.» Shimozuma, son supérieur, rétorque que c'est un problème lorsque les ventes explosent. «[Les employés] mettent leur fierté à prendre leur temps», répond Matsubayashi, en désaccord avec son chef, qui finit par lâcher : «Un bon service des affaires générales, c'est comme une bonne cuvette. […]