Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a maintenu lundi l'objectif de ramener à 3% du PIB le déficit public de la France en 2013, estimant que la crédibilité du pays ne serait pas mise en cause en cas d'échec. «Au moment où je vous parle, je m'en tiens au 3%», a déclaré Pierre Moscovici à des journalistes de l'Association anglo-américaine de presse.

«La crédibilité dépend du déficit structurel avant toute chose. Nous verrons ce qui se passe. Mais je ne crois pas que notre crédibilité sera mise en cause s'il se passe quelque chose d'exceptionnel», a-t-il tempéré. La France s'est engagée devant ses partenaires européens à ramener le déficit de l'Etat et de l'ensemble des administrations de 4,5% du PIB à la fin 2012 à 3% à la fin 2013, ce qui suppose un effort d'environ 30 milliards d'euros sur les recettes et les dépenses.

Mais le retour à 3% de déficit en 2013 a commencé à être remis en cause par l'exécutif la semaine dernière pour la première fois depuis l'élection de François Hollande en mai 2012. «Nous ne serons pas exactement, je pense, aux 3% en 2013, pour une raison simple, c'est que la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu», avait ainsi concédé la semaine dernière le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

«J'attends les prévisions de croissance vendredi»<