La fraude s’est étalée sur plusieurs mois, la sanction, elle, aura duré à peine quatre jours. Le chantage à l’emploi et la montée au créneau de tous les édiles locaux ce week-end auraient-ils porté leurs fruits ? Dès hier, Spanghero, la société audoise responsable du réétiquetage de la viande de cheval roumaine, pouvait se remettre à produire viande hachée, saucisses et plats cuisinés et rouvrir son atelier de découpe. L’agrément sanitaire concernant les activités d’entreposage de matières premières congelées reste, lui, suspendu.
Soulagement. Reçus en fin de journée par Stéphane Le Foll, Benoît Hamon et Guillaume Garot, respectivement ministres de l'Agriculture, de la Consommation et de l'Agroalimentaire, les salariés ont dit leur soulagement. «Ce n'était pas normal de suspendre l'entreprise avant enquête des services vétérinaires», signale un connaisseur du dossier.
Hier après-midi, les ministres ont décidé de réattribuer une partie des agréments sanitaires nécessaires à Spanghero pour reprendre son activité, tandis que les services vétérinaires poursuivaient leurs inspections. Sur place, ils n'ont relevé aucune non-conformité sur les matières premières et produits élaborés «qui se sont tous révélés de bonne qualité». La conformité de plus de 80% des stocks détenus au sein de l'entrepôt frigorifique a pu être vérifiée. Ces produits seront tous «injectés» dans l'atelier de transformation de Spanghero. Seul un lot fait l'