Menu
Libération

5/ Des collectivités locales toujours plus anémiées

Article réservé aux abonnés
publié le 19 février 2013 à 22h26

En 2014, 1,5 milliard d'euros de moins. La même dose en 2015. Les collectivités locales vont devoir se passer, en deux ans, de 4,5 milliards d'euros issus des caisses de l'Etat, qui financeront le crédit d'impôt compétitivité emploi. La droite avait appliqué le gel des dotations publiques. La gauche a décidé de les réduire, même si l'engagement 54 de Hollande promettait une garantie des aides de l'Etat «à leur niveau actuel».

Qui va trinquer ? A priori, les municipalités et les intercommunalités dont les dépenses ont cru entre 2002 et 2011 de 16 milliards d’euros. Couper les vivres aux maires : explosif à un an des municipales et dix-huit mois du renouvellement de la moitié des sénateurs, choisis par ces mêmes élus locaux.

Toutes les associations d'élus refusent cette cure drastique. «C'est une amputation, proteste Jacques Pélissard, président UMP de l'Assemblée des maires de France. On a déjà fait des économies, stabilisé la masse salariale, mutualisé nos moyens avec les intercommunalités. Maintenant, on est coincé.» «70% des investissements publics sont faits par les collectivités. Le risque avec cette ponction est de les stopper!» poursuit André Laignel, président PS du comité des finances locales. Claudy Lebreton, son collègue de l'Assemblée des départements de France, complète : «Les associations sportives et culturelles risquent également d'être amputées. Et, derrière, ce sont aussi de