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Analyse

Hollande et les 10 tabous de la rigueur

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Même si l’objectif de 3% pour 2013 est enterré, la réduction des déficits publics se poursuit. Panorama de mesures fortes, voire inédites, que le gouvernement pourrait être tenté de prendre.
François Hollande, le 19 février 2013 à Athènes (Photo Thanassis Stavrakis. AFP)
publié le 19 février 2013 à 22h26

L'aveu présidentiel est arrivé depuis Athènes. Après le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui la semaine dernière reconnaissait que la France ne serait pas «exactement» à 3% de déficit public à la fin 2013, en raison d'une croissance plus faible que prévu, François Hollande a lui aussi confirmé, hier lors de son déplacement en Grèce, ce que les économistes ne cessent de claironner depuis des mois : «Nous n'atteindrons pas les 0,8% [de croissance, ndlr] qui étaient prévus.»

Hypothèse. Alors que le gouvernement s'était refusé jusqu'ici à avancer un nouveau chiffre, arguant du respect des procédures européennes - la France doit envoyer ses prévisions de croissance et de finances publiques actualisées à la mi-avril à Bruxelles -, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius (lire page 5), s'est permis d'annoncer hier que la nouvelle prévision s'établirait autour de 0,2% ou 0,3%. Il a été aussitôt démenti par Bercy, qui a rappelé que la nouvelle hypothèse de croissance «n'était pas encore arrêtée».

Pour le gouvernement, cette rechute de la croissance, qui pourrait même à nouveau stagner cette année (après déjà 0% en 2012) et ne repartir timidement qu’à partir de 2014, va l’obliger à revoir sa copie budgétaire. Un impératif s’il veut tenir l’objectif, réaffirmé par Ayrault, d’un déficit «zéro» à l’issue du quinquennat en 2017.

Même s'il n'en est pas encore question, de nouvelles recettes pour