L'aveu présidentiel est arrivé depuis Athènes. Après le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui la semaine dernière reconnaissait que la France ne serait pas «exactement» à 3% de déficit public à la fin 2013, en raison d'une croissance plus faible que prévu, François Hollande a lui aussi confirmé, hier lors de son déplacement en Grèce, ce que les économistes ne cessent de claironner depuis des mois : «Nous n'atteindrons pas les 0,8% [de croissance, ndlr] qui étaient prévus.»
Hypothèse. Alors que le gouvernement s'était refusé jusqu'ici à avancer un nouveau chiffre, arguant du respect des procédures européennes - la France doit envoyer ses prévisions de croissance et de finances publiques actualisées à la mi-avril à Bruxelles -, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius (lire page 5), s'est permis d'annoncer hier que la nouvelle prévision s'établirait autour de 0,2% ou 0,3%. Il a été aussitôt démenti par Bercy, qui a rappelé que la nouvelle hypothèse de croissance «n'était pas encore arrêtée».
Pour le gouvernement, cette rechute de la croissance, qui pourrait même à nouveau stagner cette année (après déjà 0% en 2012) et ne repartir timidement qu’à partir de 2014, va l’obliger à revoir sa copie budgétaire. Un impératif s’il veut tenir l’objectif, réaffirmé par Ayrault, d’un déficit «zéro» à l’issue du quinquennat en 2017.
Même s'il n'en est pas encore question, de nouvelles recettes pour