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Après Spanghero, la viande rouge à cheval sur l’étiquette

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L'Europe à cheval sur sa viandedossier
Raout . L’Interprofession bétail et viande, à la peine, a profité hier de l’affaire pour relancer sa demande d’une information plus précise.
publié le 20 février 2013 à 22h16

Sans Spanghero et son art frauduleux de l'étiquetage, la session de restitution des Etats généraux de l'interprofession bétail et viande n'aurait peut-être pas attiré autant de monde hier : deux ministres - Stéphane Le Foll (Agriculture) et Guillaume Garot (Agroalimentaire) -, une farandole de journalistes et une bonne centaine de professionnels du secteur. Avec un sens de l'humour certain, l'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev) a reçu tout ce beau monde dans les anciens locaux d'un des premiers restaurants de Paris, le bien nommé Bœuf à la mode. «Pour le remettre à la mode, justement», blaguait l'un des organisateurs du raout, Olivier Mothes. De l'humour, il en faudra car la filière viande rouge (bœuf, veau, agneau et cheval) est en piteux état.

«Signal». Autour d'un cocktail carné - chips au carpaccio de bœuf, pâtes à la viande crue -, les discussions vont bon train sur les négociations à venir de la Politique agricole commune (PAC). L'affaire Spanghero ? «C'est d'abord une escroquerie, il faut bien le rappeler, note Dominique Langlois, président de l'Interbev, et nous sommes toujours confrontés aux secousses que des opérateurs peu scrupuleux nous font subir.» A ses yeux, cette crise est surtout une aubaine pour pousser les pouvoirs publics à imposer l'étiquetage de l'origine des viandes sur les emballages des plats cuisinés. «La mise en œuvre de l'étiquetage Viand