Le projet de réforme bancaire, qui sépare les activités les plus spéculatives et la banque de détail sans aller jusqu'à la scission promise par François Hollande durant la campagne présidentielle, a été voté mardi à l’Assemblée, y compris par certains députés de l’UMP. Au terme de son examen en première lecture, ce projet de loi de séparation et de régulation bancaire a été adopté par 315 voix contre 161.
Outre un cantonnement des activités spéculatives des banques non utiles à l'économie dans une filiale séparée, le texte comprend une obligation pour les banques de publier des informations sur leurs activités à l'étranger, paradis fiscaux inclus, et restreint certains frais pour les clients, ce qui a entraîné une protestation des banques auprès de Jean-Marc Ayrault ce week-end. A gauche, où les critiques sur une version initiale trop timide se sont émoussées face à certaines avancées en commission puis dans l’hémicycle, la quasi-totalité des socialistes et des écologistes a voté pour, comme tous les radicaux de gauche. Le Front de gauche s’est abstenu.
A droite, si la majorité du groupe UMP a voté contre, quinze députés ont voté pour, dont Henri Guaino, David Douillet ou plusieurs élus de la Droite Populaire. Seize autres élus UMP se sont abstenus, comme le président de la commission des Finances, Gilles Carrez. Les députés UDI se sont abstenus. Dans les non inscrits, Jean Lassalle (Modem) et le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ont voté pour, les deux députés du FN se sont