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Lebranchu exauce un vœu des fonctionnaires

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Intersyndicale. La ministre a annoncé l’abrogation de la journée de carence des agents en arrêt maladie.
La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu, le 20 février 2013 à Paris (Photo Francois Guillot. AFP)
publié le 21 février 2013 à 21h36

L’intersyndicale de la fonction publique réunie hier soir à la CGT avait une raison de se réjouir. Leur ministre de tutelle, Marylise Lebranchu, a accédé mercredi à une de leurs revendications : la suppression de la journée de carence des fonctionnaires en arrêt maladie. Mise en place fin 2011 sous Fillon, la mesure touchait 5,2 millions d’agents.

«Chandelle». «Une très bonne nouvelle», estimait Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, en se rendant hier soir à la réunion des huit (CFDT, CGT, CFTC, CGC, FO, FSU, Solidaires et Unsa). Cette disposition, largement combattue par le PS à l'époque, «stigmatisait un peu plus la fonction publique». Une disposition «injuste», a souligné la ministre, car elle les privait de toute rémunération dès le premier jour d'arrêt, alors que près de 80% des salariés du privé bénéficient d'une prise en charge des jours de carence par leur entreprise.

Sa mise en place était censée économiser 225 millions d'euros (sur les trois fonctions publiques), mais elle n'aurait rapporté, en réalité, que 60 millions sur les 120 attendus pour la seule fonction publique d'Etat. «Des bouts de chandelle», rétorque Bernadette Groison. Et sans réduire pour autant l'absentéisme : «Entre les fonctionnaires du public et le privé, on est à 3,7% pour les uns et 3,9% pour les autres», selon la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

Le geste a néanmoins suscité une déf