Le froid ne tempère pas l'innovation. A Oulu, ville finlandaise de 200 000 habitants, plus proche du cercle polaire que de la capitale Helsinki, les températures frisent parfois les - 40 °C. Et on a coutume de dire que si un concept marche ici, il fonctionnera forcément ailleurs. «Nous sommes pénalisés par le froid et la distance aux autres pays. Du coup, nous avons été naturellement obligés d'augmenter l'efficience de certains secteurs, comme ceux de l'énergie et de la construction», explique Juhani Anhava, consultant auprès du cabinet Pöyry spécialisé dans ces domaines.
Collectif. Depuis vingt ans qu'on y pense «clean», la Finlande fait figure d'exception en Europe en matière d'efficience énergétique - consommer moins pour le même résultat - et de recours aux énergies renouvelables. En 2011, 33% de l'électricité produite dans le pays était d'origine «verte», moitié hydraulique, moitié bois. Et, tandis que 84% de l'énergie consommée par les foyers partait dans le chauffage, près d'un Finlandais sur deux était raccordé à un système de chauffe collectif géré au niveau communal.
Depuis 2001, l’Etat renouvelle tous les trois ou cinq ans sa stratégie à long terme en matière d’énergie et d’environnement. Avec des objectifs ambitieux pour la fin de la décennie. D’abord, tout nouveau bâtiment construit après 2020 devra être «passif» : comprendre que la moitié des besoins en énergie des occupants devra être produite sur place à partir de