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Analyse

Face à la hausse du chômage, Hollande garde sa rigueur

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Le Président veut maintenir le cap de la réduction des déficits au risque de dégrader un peu plus l’économie et l’emploi.
Les problèmes de croissance ont rattrapé le Président, samedi, au Salon de l'agriculture à Paris. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 24 février 2013 à 22h06

En visite au Salon de l’agriculture, François Hollande s’est plié de bonne grâce aux devoirs de sa charge présidentielle. Tout au long de la journée de samedi, l’ancien député de Corrèze aura multiplié les arrêts pour déguster ici un verre de lait tout juste sorti du pis d’une vache, là un verre de rouge ou bien encore une huître bretonne…

On l'attendait évidemment sur le scandale des lasagnes au cheval et l'étiquetage obligatoire des plats cuisinés. Mais celui qui a pris volontiers la pose la main sur le cul d'une vache a surtout profité de la grand-messe agricole pour réaffirmer ses priorités : le rétablissement des comptes de la nation et la lutte contre le chômage. «La trajectoire est bien celle d'aboutir à un équilibre de nos finances publiques à la fin du quinquennat», a-t-il déclaré à l'occasion d'un point presse.

Le chef de l’Etat a d’abord pris acte des mauvaises nouvelles venues de Bruxelles : la Commission ne table plus que sur 0,1 % de croissance du PIB français cette année et 1,2% l’an prochain… là où le gouvernement espérait encore 0,8% et 2% il y a peu. Résultat, le sacro-saint objectif de 3% de déficit public devrait être reporté d’un an, à la fin 2014. Mais François Hollande s’en tient à sa feuille de route initiale : il a une nouvelle fois promis le retour à l’équilibre des finances publiques en 2017. Au risque d’un coût un peu plus élevé en termes d’emplois.

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