Ennemis jurés, Internet et le commerce de proximité ? Pas forcément. Une start-up lorientaise, Localismarket.fr, fait même le pari de les marier. «Avec, notamment, le renchérissement du pétrole, consommer local va devenir une tendance lourde, économique et écologique, prédit Christophe Fournier, l'un des deux fondateurs, un ingénieur informatique de 27 ans. Et les gens veulent du contact humain, du lien social : nous faisons le pari que, dans quelques années, les pure playersvirtuels vont disparaître.»
Localismarket s’inspire du site Leboncoin.fr, mais n’accepte que les vendeurs professionnels (avec numéro Siret) et les produits neufs. Vous cherchez, disons, un sac. Un coup d’œil sur la plateforme web pour voir ce que proposent les commerçants et artisans alentours. L’objet trouvé, vous pouvez choisir de payer en ligne ou en boutique, d’être livré ou d’aller dire bonjour à votre maroquinier préféré. Contrairement à eBay ou Priceminister, le site ne prend aucune commission.
Lancé début janvier après une levée de fonds de 100 000 euros auprès de business angels… locaux, Localismarket compte une quarantaine de boutiques inscrites dans toute la France (Bretagne, mais aussi Loire, Rhône, Ariège, Dordogne…). Il espère en séduire 10 000 d'ici la fin de l'année, en misant notamment sur des partenariats avec des villes. «Nous sommes en discussion avec Paris, Rennes et Nantes», assure Christophe Fournier. A terme, le site entend se rémunérer au moyen d'un modè