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Libération
Interview

«La technologie est prête»

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Klaus Känsälä a dirigé les recherches sur un des appartements d’Oulu.
publié le 24 février 2013 à 19h06

Fort de son expérience sur l’autosuffisance énergétique au centre d’études techniques VTT d’Oulu (Finlande), Klaus Känsälä raconte ce qu’a apporté ce test grandeur nature.

Quel était le principal objectif de cette expérience ?

Au-delà de la faisabilité, nous voulions montrer à travers ce test qu'un logement capable de s'affranchir temporairement des réseaux classiques de distribution d'énergie est une solution économiquement viable. Aujourd'hui, nous pouvons dire qu'une centrale énergétique de ce type [une éolienne de 5,5 kW, des panneaux solaires de 3,6 kW, un pack de batteries de 58 kWh et un boîtier de contrôle, ndlr] peut se rembourser en deux ans si on la partage entre trois ou quatre habitations. Au sein de ces futures communautés off grid [déconnectées du réseau, ndlr], ceux qui consomment moins que les autres pourront être récompensés. Il était aussi important de recueillir un maximum de données sur l'efficience des énergies éolienne et solaire, qui pèsent moins de 1% dans le mix énergétique finlandais.

Vous avez incorporé une voiture électrique dans ces essais…

Pour que les recherches soient pertinentes, il fallait considérer tous les aspects de la future balance énergétique des foyers. La voiture électrique en fera certainement partie ! Nous avons donc pris en compte la recharge d’une eCar d’une autonomie de 150 km en milieu urbain, mise au point par d’autres équipes de notre centre de recherche.

L’autosuffisance, ou off grid, est-elle selon vous amenée à se développer en Finlande ?

Sans le moindre doute : oui. Les installations devront encore être miniaturisées, mais la technologie est prête. Pour le moment, c’est surtout le manque de sout