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Italie : l'austérité remise en cause, les marchés dans le rouge

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Les Bourses de Paris, Milan et Francfort réagissent mal à l'incertitude qui se dégage du scrutin, redoutant un arrêt des réformes.
L'incertitude sur l'issue des élections italiennes a fait plonger les Bourses européennes. (Photo Miguel Medina. AFP)
publié le 26 février 2013 à 9h29
(mis à jour le 26 février 2013 à 12h25)
Les marchés n’aiment pas l’incertitude et se méfient des politiques. Dès lors, rien de plus effrayant pour un investisseur qu’une élection au résultat bancal, comme le confirme l’orientation des marchés au lendemain du scrutin italien. Vers 11 heures, le taux des obligations d’Etat à 10 ans de la péninsule était en hausse de 6,3%, retrouvant ses niveaux de décembre 2012. Au même moment, du côté des Bourses, Milan perdait 3,9%.

La déprime gagnait l’ensemble des marchés européens : le CAC 40 perdait 2,1%, Francfort 1,7%, Londres 1,2%, le secteur bancaire étant particulièrement touché. Dans la nuit, même les bourses asiatiques n’ont pas dérogé à la tendance négative. Quant à l’euro, il se maintenait par rapport au dollar, mais après avoir sensiblement baissé les jours précédents.

Le cauchemar des marchés

Après quinze mois d'un gouvernement Monti tout en rigueur, l'échec du «Professore» et la composition encore incertaine de la future coalition inquiètent les marchés. «De nouvelles élections pourraient être organisées», juge Chris Weston, analyste chez IG cité par l'AFP. «Ce scrutin est surtout un revers cinglant pour les politiques d'austérité menées dans certains pays européens» et pourrait les remettre en cause, ajoute-t-il.

Le cauchemar des marchés financiers : une nouvelle coalition impuissante, ou moins résolue que la précédente à sabrer dans les dépenses publiques et à «flexibiliser» le marché du travail; d’autres pays en difficulté, comme l’Espagne, se joignant à cette remise en cause de l’austérité; une Europe prenant acte de l’hostilité croissante des citoyens à son égard et adoucissant ses exigences.

Un scénario qui hérisse aussi l'Allemagne : «Il est essentiel et dans l'intérêt de toute l'Europe que l'Italie se dote vite d'un gouvernement stable et opérationnel, a déclaré mardi son ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle. Les responsables politiques à Rome savent que l'Itali