Pas facile de lire la dernière édition des chiffres de l’emploi, publiée aujourd’hui par le ministère du Travail. Sur la tendance générale, aucune surprise : janvier a bien été 21e mois consécutif d’augmentation du chômage. Et, officiellement, l’addition est salée, avec une augmentation de 1,4% des effectifs de la catégorie A (aucune activité), soit 44 000 demandeurs d’emploi supplémentaires.
Mais attention : selon les services de Michel Sapin, ces chiffres sont artificiellement gonflés par un changement réglementaire à Pôle Emploi. Les radiation administratives d’inscrits prennent désormais effet à la date de leur notification, et plus au moment du manquement qui les motive. Corrigée de ce biais, la hausse réelle est deux fois moindre, et conforme à la moyenne mensuelle de 2012 : +0,7% par rapport à décembre, et 22 800 chômeurs supplémentaires en France métropolitaine.
Officiellement, néanmoins, les effectifs de la catégorie A s'élèvent désormais à 3,17 millions, soit 10,7% de plus que l'année dernière à la même date. Le record de février 1997 n'est plus qu'à quelques milliers d'unités. En incluant les catégories B et C (temps partiels), le total monte à 4,7 millions. La hausse est particulièrement marquée chez les plus de 50 ans (+1,8%) et les hommes (+1,8%, contre 1% pour les femmes).
Phénomène inquiétant, l'augmentation du nombre de chômeurs de longue durée ne se dément pas. Si les demandeurs d'emploi avec plus de trois ans d'ancienneté, par exemple, ne représ