L'entreprise Spanghero, en première ligne du scandale de la viande de cheval, a demandé l'ouverture d'une procédure de sauvegarde auprès du président du tribunal de commerce de Carcassonne (Aude), a annoncé mercredi la direction dans un communiqué.
«Confrontée à des difficultés temporaires», la société de Castelnaudary a requis cette mesure pour «permettre la poursuite de l'activité économique de l'entreprise» et le maintien de l'emploi «tout en respectant ses engagements financiers», a ajouté Spanghero.
Dans un premier temps, la société devrait être placée sous observation, une phase qui peut durer six mois au maximum et au cours de laquelle la direction conserve son pouvoir de gestion, avant que le tribunal de commerce décide ou non de la nécessité d’un plan de sauvegarde.
Ce plan a été élaboré «en collaboration avec les salariés et les partenaires». Interrogé par téléphone, le délégué CFDT Claude Hill a estimé que «cela faisait partie du plan» de sauvetage présenté par la direction aux syndicats.
«Ne pas accepter (cette procédure de sauvegarde), cela irait à l'encontre de la pérennité de l'entreprise», a abondé un délégué FO, Jérôme Lagarde. La société reconnaît dans son communiqué qu'elle «se trouve en difficulté» en raison d'une suspension pendant plusieurs jours de ses agrément