Menu
Libération
Analyse

Aux Etats-Unis, séquestre story

Article réservé aux abonnés
Nouvel épisode de la bataille entre les républicains et la présidence : 85 milliards de dollars de coupes budgétaires pourraient entrer en vigueur aujourd’hui, avec de forts effets économiques et sociaux.
publié le 28 février 2013 à 20h46

Vous avez aimé le «plafond de la dette» et la «falaise fiscale» ? Voici alors la suite du psychodrame budgétaire américain : le «séquestre». Faute d’accord de dernière minute, ce sont cette fois 85 milliards de dollars (65 milliards d’euros) de coupes brutales dans les dépenses publiques qui doivent entrer automatiquement en vigueur aujourd’hui, soit une réduction de 13% des dépenses militaires et de 9% des autres dépenses courantes du gouvernement. Barack Obama a convoqué aujourd’hui les leaders républicains et démocrates au Congrès pour négocier une issue moins raide pour l’économie américaine, mais l’heure est encore aux gesticulations théâtrales à Washington.

Qu’est-ce que le séquestre ?

Un nouveau barbarisme, hérité des précédentes batailles mal résolues de 2011 et 2012. Ce séquestre, ou ensemble de coupes automatiques, a été imaginé en août 2011 lorsque les républicains refusaient de relever le plafond de la dette. En échange de ce relèvement (indispensable pour payer les factures du gouvernement), ils avaient exigé un montant équivalent de coupes budgétaires, soit 1 200 milliards de dollars, étalées sur dix ans (les 85 milliards de cette année ne sont qu'une mise en bouche). Il était alors prévu que ces coupes entrent en vigueur au 1er janvier 2013. Elles constituaient un très gros pan de la fameuse falaise budgétaire depuis laquelle risquait de tomber l'économie américaine. Le compromis trouvé dans les toutes premières h