Plus de 42 000 morts prématurées par an en France : c’est, selon l’Organisation mondiale pour la Santé (OMS), le lourd bilan des polluants rejetés dans l’atmosphère par les moteurs diesel. En juin 2012, le Centre international de recherche contre le cancer (Circ), agence spécialisée de l’OMS, a classé les émanations des moteurs diesel dans le groupe 1 des «substances cancérogènes».
Elles figuraient déjà parmi les cancérogènes probables pour l’homme depuis 1988. Mais assez de preuves scientifiques se sont accumulées depuis une vingtaine d’années pour pouvoir ranger désormais ces gaz dans les cancérogènes certains.
Particules fines. Le Circ explique qu'on dispose de «preuves irréfutables» du lien entre fumées du diesel et cancers du poumon. De plus, un risque accru de cancers de la vessie a été observé. «Etant donné les impacts additionnels pour la santé des particules diesel, l'exposition à ce mélange chimique doit être réduite dans le monde entier», alerte officiellement le Circ.
Dans les fumées rejetées par les moteurs diesel, on retrouve des particules fines, à la taille inférieure à 2,5 micromètres, et des grossières (entre 2,5 et 10 micromètres). Les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures ; les plus fines peuvent pénétrer profondément dans les poumons et sont potentiellement les plus toxiques. Selon le ministère de l’Ecologie, près de 12 millions de Français ont vécu en 2011, dans des zones où la polluti