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Le groupe Picard craint de nouvelles fraudes sur la viande

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L'Europe à cheval sur sa viandedossier
Le PDG Philippe Pauze met en cause des fournisseurs indélicats et estime que le passage à une filière d'origine 100% française ne devrait pas alourdir exagérément les coûts.
A Vincennes (Val-de-Marne), le 13 février. (Photo Charles Platiau. Reuters)
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publié le 28 février 2013 à 13h51

D'autres fraudes sont à prévoir après le scandale de la viande de cheval vendue à la place du bœuf surgelé, a estimé jeudi le PDG de Picard, Philippe Pauze qui a décidé de rompre son contrat pour les produits à base de viande avec Comigel, l'un des fabricants mis en cause. La marque de surgelés française, qui avait annoncé le 12 février la présence avérée de viande de cheval dans ses lasagnes surgelées étiquetées «au bœuf», a été touchée à son tour par l'affaire qui fait l'objet d'une enquête préliminaire pour tromperie par le parquet de Paris.

«Nous nous sommes fait "truander" par des gens qui veulent certainement gagner de l'argent sur notre dos», a reconnu Philippe Pauze, interrogé sur RTL. «Il y aura d'autres fraudes à mon avis, parce qu'il y a toujours des gens qui essayent de passer à travers les gouttes, malgré les contrôles. Donc on essaye (de faire en sorte) qu'il y ait (...) de moins en moins de "truandages" sur nos produits», a-t-il assuré.

Le groupe Picard s'est engagé lundi à garantir «l'utilisation exclusive de viande bovine d'origine française» pour l'ensemble de ses produits, contre 85% actuellement. «Donc il reste 15% de viandes qui viennent de l'Union Européenne et de pays que nous avons choisis avec nos industriels», a-t-il ajouté, relevant qu'au final, le passage à 100