Le patronat et les syndicats du secteur intérimaire ont entamé vendredi leurs discussions pour aboutir à la création d’un CDI dans l’intérim, prévue par l’accord sur la sécurisation de l’emploi du 11 janvier.
Pour échapper au renchérissement des cotisations chômage sur les contrats courts, les grandes entreprises du secteur ont proposé de créer un contrat à durée indéterminée pour l’intérim, comme cela existe déjà en Allemagne, en Italie ou aux Pays-Bas.
La négociation entre l'organisation patronale Prisme et cinq syndicats (USI-CGT, FO, CFDT, CFE-CGC et CFTC) doit, selon l'article 4 de l'accord national interprofessionnel, organiser avant l'été «les conditions d'emploi et de rémunération» des futurs intérimaires en CDI.
Selon François Roux, le délégué général du Prisme qui regroupe 600 entreprises - soit la quasi-totalité du secteur, cette première réunion «constructive» a permis «de fixer un calendrier jusqu'à juin et d'aborder les grandes lignes des modalités de la rémunération» des personnes concernées.
«CDI au rabais»
L'USI-CGT et FO, issues des deux confédérations qui n'ont pas signé l'accord du 11 janvier, entrent à reculons dans la négociation. Avant même son ouverture, FO s'est opposée à «un CDI au rabais». L'USI-CGT a dénoncé vendredi auprès de l'AFP une «méthode» de négociation «au pas de charge alors que le législateur n'a pas encore statué» (