Elle ira. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a mis fin vendredi à un secret de polichinelle en annonçant sa candidature à sa propre succession. Une initiative qui suscite de vives tensions au sein du mouvement patronal où quatre candidats, tous des hommes, sont déjà déclarés, en attendant que le président de la puissante Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), Frédéric Saint-Geours, dise, après le 6 mars, s’il se lance.
La candidature de la sortante reste cependant conditionnée à un changement des statuts du principal syndicat patronal français, qui devra être avalisé par le conseil exécutif (45 membres) qui se réunit le 18 mars, avant un vote en assemblée générale. «J'ai l'audace d'espérer pouvoir soumettre ma candidature à un troisième mandat», a ainsi prudemment déclaré Laurence Parisot dans une interview au Monde, justifiant sa décision par l'ampleur de la crise qui frappe l'Hexagone.
«La France recule et s'appauvrit», dit-elle, en arguant de sa capacité à poursuivre un «dialogue constructif» afin de parvenir à une «union des réformateurs». Une ligne qui a déjà fait ses preuves, selon elle, avec la signature le 11 janvier de l'accord sur la réforme du marché du travail, approuvé par trois syndicats de salariés (CFDT, CGC et CFTC) sur cinq. «Nous étions bloqués depuis des décennies dans une philosophie de l'antagonisme, poursuit-elle, nous en sommes sortis grâce au paritarisme.»
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