Le 12 février, dans son discours sur l'état de l'Union 2013, le président américain, Barack Obama, s'est focalisé sur la question de l'emploi. Alors que les Etats-Unis connaissent encore un niveau de chômage proche du double de ce qu'il était avant la crise, le Président a annoncé son intention d'augmenter le salaire minimum de 7,25 à 9 dollars [de 5,6 à 7 euros, ndlr] par heure. Jusqu'à maintenant, le «Smic» américain était revalorisé au hasard du calendrier législatif et sans obligation particulière de révision.
Aujourd’hui, le Président veut indexer le salaire minimum pour tenir compte de l’inflation. Avec ces propositions, il souhaite corriger l’injustice actuelle qui fait qu’un travailleur à temps plein au salaire minimum se retrouve avec un revenu annuel qui le place en dessous du seuil de pauvreté.
La proposition de Barack Obama est très controversée car augmenter le salaire minimum risque de diminuer l’emploi au moment même où l’économie sort péniblement de la crise. Le raisonnement économique le plus simple prédit en effet que, si l’on augmente le salaire minimum, cela renchérit le coût du travail et les entreprises vont donc moins embaucher.
Cependant, quand on examine la question de plus près, une augmentation du salaire minimum ne diminue pas forcément l’emploi, et pourrait même dans certains cas l’augmenter.
L’idée que le salaire minimum diminue l’emploi est en effet fondée sur l’hypothèse que la réduction du nombre d’emplois est le seul moyen pour les entr