Un homme s'est immolé par le feu, lundi, à son domicile de Pau. Il était responsable du service logistique de France Télécom de la ville (150 personnes). Ce cadre était sous le coup d'une suspension temporaire, intervenue mercredi dernier, soit cinq jours avant le drame. Cette suspension, a précisé hier l'opérateur, «faisait suite à une enquête sur de supposés actes frauduleux».

Hier, à Pau, les personnels et leurs représentants étaient partagés entre le silence pour respecter la famille et le besoin de comprendre.

Un CHSCT s'est tenu dès l'annonce du décès. Et un deuxième va être convoqué, a confirmé hier la direction. Une cellule psychologique a également été mise en place. «Les gens ont l'impression de revivre ce qui s'est passé il y a deux ans à Mérignac», souligne Sébastien Crozier, de la CFE-CGC, lorsqu'un salarié s'était immolé à proximité d'un site de France Télécom. Hier, Philippe Gaspard, délégué syndical SUD PTT de l'établissement Sud-Ouest de France Télécom, dresse le portrait d'une personne apparemment sans problème et d'un tempérament assez gai, selon les témoignages recueillis sur le site : «Les gens tombent des nues.»

Le délégué ajoute que le «pôle enquête», un service interne à l'opérateur, avait conduit une investigation à propos de ce cadre qui avait abouti à sa suspension : «Pour nous, il y a forcément un lien avec le drame.» Et le syndicaliste de s'interroger sur les méthodes mises en œuvre par ce pôle, sachant que ces pr